Droite française : Jean-François Copé, le disciple de Nicolas Sarkozy ?

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Julie Gourichon - Copé disciple - Ma Vie Francaise - My French Life - www.MyFrenchLife.org


Jean-François Copé est candidat à la présidence de l’UMP, au même titre que François Fillon. Depuis des semaines, il affronte les cadres du premier parti de la droite française à coups de joutes verbales et de déclarations médiatiques. 

Le maire de Meaux se réclame du sarkozysme et souhaite défendre le bilan du Président de la République sortant. Pourtant, sa relation avec Nicolas Sarkozy n’a pas toujours été si idyllique…

Le candidat de la droite française, l’héritier ?

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Jean-François Copé approuve la politique sarkozyste et le fait savoir. Lors de son discours de candidature à la présidence de l’UMP, il affirme avoir une pensée pour Nicolas Sarkozy. Il défend le bilan de l’ancien chef de l’Etat français : « Je le dis très clairement à tous ceux qui voudraient remettre en cause son action : ils me trouveront sur leur route pour défendre son bilan et sa personnalité ».

Jean-François Copé défend l’idée d’une droite décomplexée. Il veut un parti courageux et fort. Cela n’est pas sans rappeler la France forte de Nicolas Sarkozy.

Lors d’un discours de la campagne présidentielle, il affirme que «La France forte, c’est une France rassemblée et une France courageuse.». Sarkozy lui même lançait « c’est le courage qui donne la force d’agir ». Quelques mois plus tard, Jean-François Copé réitère ses propos « Je continuerai, toujours et sans cesse, à avancer des propositions courageuses ».

Ainsi, plusieurs voient en Jean-François Copé un serviteur de l’ancien président français. Roger Karoutchi, qui a lancé son propre mouvement ‘Rassemblement gaulliste’, en 2012, considère clairement que Jean-François Copé « se pose en héritier » de Nicolas Sarkozy, le qualifiant même de « continuateur ».

Une amitié ambivalente entre les deux hommes politiques français

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Jean-François Copé clame son admiration et sa foi pour la politique de Nicolas Sarkozy. Toutefois, les deux hommes n’ont pas toujours eu une relation facile. En 1995, Jacques Chirac s’oppose à Edouard Balladur dans la course à la présidentielle. Dans cette bataille, Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy s’affrontent aussi. Copé se déclare Chiraquien et Sarkozy donne son soutien à Édouard Balladur. C’est le début d’une longue tension entre les deux hommes. Sur fond d’élections régionales en France, Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy multiplient les accrochages. Cette année-là, l’UMP essuiera d’ailleurs une défaite lourde en Île de France dont Jean-François Copé, actuel maire de Meaux, avait la charge.

Alors serviteur ou rival ? Jean-François Copé semble avoir oublié sa longue mésentente avec Nicolas Sarkozy. A présent, pour gagner le cœur de la droite française, il compte bien défendre le bilan du « père » de l’UMP dont la plupart des militants sont déjà si nostalgiques.
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Références :
1. Jean-François Copé, le “continuateur” de Nicolas Sarkozy, Le Nouvel Observateur.
2. Discours de Jean-François Copé au meeting de Nicolas Sarkozy, site de l’UMP.
3. Le courage, slogan de campagne de Sarkozy ?, Le Parisien.
4. Copé-Sarkozy, une relation à géométrie variable, le JDD.
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Crédits images :
1. Nicolas Sarkozy, par European People’s Party
2. Jean-François Copé, par le MEDEF
3. Jean-François Copé, par UMP photos sur Flickr

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Julie Gourichon

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