Château La Coste, Provence

Voilà plusieurs semaines que je veux me rendre au Château La Coste mais la météo en décide autrement.

Un hiver qui n’en finit pas d’être gris : la pluie tombe, les jours se ressemblent, me contraignent à ajourner ma visite, je peste contre ces averses si peu usuelles ici.

Mais samedi dernier le soleil revient enfin, éclatant, indécemment chaud, comme s’il voulait se venger de ce mauvais temps.

L’occasion est trop belle, je réserve pour le déjeuner : « Une table au soleil s’il vous plaît ». Je sais ce qui m’attend, je connais ce lieu mais chaque fois, je me laisse surprendre par sa beauté, son raffinement brut.

Château La Coste : un lieu précieux et confidentiel

Une campagne qui porte la sophistication des plus grandes capitales, une campagne manucurée, entretenue comme un cheval de course. Parce qu’il est des lieux à part, si précieux, si confidentiels…

Un musée d’art contemporain à ciel ouvert

Au cœur d’un écrin de verdure, de vignes, de garrigue, les plus grands artistes, architectes de la planète ont pris possession des lieux, la liberté leur a été donnée d’imaginer une œuvre pour le domaine et de choisir l’emplacement qui accueillerait cette création.

Une promenade à travers les vignes, un parcours jalonné d’installations uniques. J’évolue de surprises en émerveillement, de rêverie en expérimentation : ici l’art se touche et se vit.

Le rêve fou d’un homme d’affaire irlandais

Lorsque j’en entendis parler pour la première fois je crus à une exagération, comment une telle chose pouvait-elle être possible puisqu’il n’existe aucune réalisation de cette envergure dans le monde entier ? Pourquoi ici ? En pleine campagne ?

Toujours cette histoire de charme méridional ? Cet attrait pour le pays de Cézanne, le rêve d’une Provence fantasmée où il ferait bon vivre ?

Qui était ce mystérieux étranger qui investissait des sommes colossales dans ce domaine séculaire ? Un Irlandais, un homme d’affaire, fou d’art contemporain, le rêve d’une vie ? Un aboutissement en forme de chef d’œuvre ?

Le discret propriétaire, Patrick Mc Killen, cherchait un domaine viticole. Lorsqu’il découvre ce lieu en 2000, il tombe amoureux de l’endroit et très vite lui vient l’idée de transformer cet ancien vignoble romain en centre d’art, fusionnant ainsi ses passions pour « l’art, l’architecture et le vin ».

J’aime cette idée, si chère aux Dandys du XIXème siècle, qui consiste à faire de sa vie une œuvre d’art, trop chic… J’imagine un aristocrate des temps modernes, épris d’un rêve fou, d’une utopie moderne : rassembler en un lieu dédié au vin les plus grands artistes contemporains de la planète.                                                                                                         

Un domaine viticole qui produit d’excellents crus

Mon imagination vagabonde tandis que nous commandons une bouteille de ce merveilleux ‘rosé d’une nuit’ (un vin biologique produit au domaine). Le soleil darde ses rayons sur le mobile de Calder, la brise imprime un léger mouvement de va et vient qui rend l’œuvre presque vivante ;

Le calme, l’architecture grandiose, la beauté époustouflante du site, confèrent à ce moment une saveur toute particulière, de celles qui se gravent dans notre mémoire, parce que l’on sait que la perfection ne se touche pas souvent du doigt. Un instant que l’on voudrait étirer, encore…

Avez-vous déjà eu la possibilité de visiter les magnifiques vignobles de Provence ? Partagez votre expérience avec nous !