L’oiseau bleu, ou pourquoi mon coeur reste à Paris

MyfrenchLife™ -« Bonjour tout le monde! » nous a lancé joyeusement ma professeure. Et c’est comme ça que mon premier cours de français a commencé.

J’ai ouvert le manuel tricolore qui devait être mon guide pendant de nombreuses années à venir. Je me souviens toujours de son titre : L’oiseau bleu. Ces mots promettaient des découvertes magiques.

« Écoutez, puis répétez ! » demandait notre professeur au début de chaque exercice. « Répétez, puis rêvez ! » aurait été plus approprié dans mon cas. J’étais tombée éperdument amoureuse de la langue française et, par extension, de la France et de tout ce qui est français.

Alexandra Petrova 16/01/2012

Au cours des années, j’ai imaginé mes promenades parisiennes des centaines de fois… J’avais tellement envie d’aller dans tous les musées, de goûter des croissants, de savourer une baguette, du camembert… Et surtout j’étais très impatiente de commencer à communiquer dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle, même si pour que tout ça se réalise, il a fallut attendre encore une dizaine d’années avant mon premier séjour sur le sol français.

On dit chez nous, en Russie « Chacun a deux patries : son propre pays et la France ». C’est peut-être pour ça que je ne me suis pas sentie étrangère dans cette ville. Au contraire, enfin arrivée pour la première fois, c’était comme si j’entrais dans L’oiseau bleu.

Alexandra Petrova 16/01/2012

Il ne me restait plus qu’à tout voir de mes propres yeux. Ces même yeux ont dévoré chaque écriteau avec le nom des rues, chaque affiche de cinéma, chaque boite aux lettres jaune, chaque vitrine des magasins où je suis passée… Et un mois après mon arrivée, j’ai rencontré mon futur mari… dans la préfecture de police de Paris ! Mais ça, c’est une autre histoire…

On a du quitter Paris et s’installer aux États-Unis. Je ne sais plus dire si je me sens plus russe ou plus française ici. En revanche, je sais que pendant mes années parisiennes, j’ai aimé tant de choses dont la plupart de mes amis russes et maintenant américains ignorent l’existence.

J’ai aimé les petits-déjeuners en terrasse, regarder passer les parisiens, le thé de chez Mariage Frères, les macarons Ladurée, les moelleux au chocolat, faire du lèche-vitrines, aller au marché aux puces, faire de longues balades à Paris… Et même ce gris parisien, qui rend la ville si belle et qui fait ressortir les dorures sur ses façades, me manque quand j’y pense.

Je rêve souvent que ma vie est telle qu’elle est maintenant… sauf que je vivrais à Paris !

Alexandra Petrova 16/01/2012

All images © AB-Photography.US

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Alexandra Petrova

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2 Comments

  1. Emmanuelle Tremolet Feb 2, 2012 at 8:19 PM - Reply

    Les photographies sont très belles, elles sont marquées par le temps… Bien que probablement prises récemment, elles ont un petit air vintage !

  2. Alexandra Petrova Feb 3, 2012 at 3:33 AM - Reply

    Merci beaucoup Emmanuelle!

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