L’amour de la langue française
De ma plus tendre enfance jusqu’à l’adolescence, j’ai toujours adoré lire. Jusque tard dans la nuit ou même, parfois, tôt le matin.
J’étais de ces enfants, guettant le silence, preuve du sommeil profond de ses parents, pour rallumer la lumière et absorber les mots pendant des heures. Même si ça signifiait faire des insomnies, louper le réveil pour aller au collège.
Mes parents m’encourageaient. Mes camarades me pensaient folle. Qui est cette fille qui passe ses récréations à lire, ses pauses un livre à la main ? Les romans étaient mon monde et j’en étais obsédée. Dès que je commençais un ouvrage, je ne pouvais le fermer avant de l’avoir terminé. Et si l’histoire m’envoûtait, je mettais des semaines à digérer l’émotion qu’elle avait procurée. J’y pensais sans cesse, nuit et jour.
J’ai vécu mon enfance ainsi.
Ensuite, l’écriture a pris sa place. Je me suis mise à écrire et je ne me suis jamais arrêtée.
J’avais toujours une nouvelle histoire, une inspiration stimulante. Les mots se bousculaient dans ma tête et la seule activité libératrice se trouvait au bout de ma plume. Je n’expliquais pas cet enthousiasme ou cet entrain. Je ne cherchais pas non plus. Il me suffisait d’un bout de papier ou d’une feuille pour me sentir portée. Tout était prétexte au gribouillage et à la rêverie. J’en ai noirci des cahiers !
Pourtant, ce n’est qu’aujourd’hui, à l’aube de mon premier roman, que je réalise ce que cela signifie vraiment. Pourquoi cette passion ? Pourquoi cette obsession ?
Ainsi, j’ai pris toute la mesure de mon amour pour la langue française. Sa richesse, sa mélodie, sa poésie. Lire est merveilleux, écrire est orgasmique. Quand l’auteur sait jouer avec les mots, les faire sonner, leur trouver un écho lyrique, c’est une véritable chanson sur plusieurs chapitres. Il suffit simplement de savoir lire les notes pour en découvrir la musique.
Avez-vous déjà lu les poèmes de Paul Verlaine ? Avez-vous déjà lu Victor Hugo ? C’est exactement ce à quoi je fais référence. Ces hommes ont été des poètes, des romanciers mais aussi des amoureux de la langue française. Des compositeurs. Des virtuoses.
Si on devait parler de Mozart, parlons de Victor Hugo. Il est pour moi la plus grande référence de la littérature française. Un champ lexical titanesque, une maîtrise syntaxique impressionnante et des descriptions à couper le souffle.
Dans ma quête d’identité, la langue française demeure l’expression de ma personnalité, de ma vie, de la beauté du monde qui nous entoure.
Et si je suis passionnée de langues étrangères, le français a, dans mon cœur, une place indicible…
Crédit images :1 Paul Verlaine – Source : larousse.fr
2 L’écriture -Source : 2 mots.fr
3 La lecture – Source : guidelecture.blogspot.com
4 Victor Hugo – Source : gje.mabulle.com
Superbe article. Je me reconnais dans votre passion pour les livres 🙂