From Paris to Melbourne: le grand dépaysement ?

 

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De la capitale française à la ville culturelle d’Australie, les mentalités diffèrent : plus d’indépendance, de spontanéité et moins de jeu social chez les Aussies.

Il fait bon vivre à Melbourne… La plus européenne des villes australiennes a été élue, deux années consécutives, “la ville la plus agréable à vivre au monde” selon une enquête du magazine anglais The Economist. Vue de l’intérieur, tout semble l’opposer à Paris. Alors, comment le Parisien adopterait-il le Melburnian lifestyle ?

Un mode de vie opposé à ceux des jeunes Français

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En débarquant à Melbourne, le style de vie est synonyme d’indépendance et d’autonomie. Il est plus rare de rencontrer des étudiants français dans l’hexagone qui s’assument complètement. Essentiellement lié au coût élevé de la vie, ils dépendent plus de leurs parents, pour financer leurs études, leur quotidien, leur logement. La plupart vit encore chez eux.

Au contraire, Melbourne est connue pour sa culture des sharehouses, ces colocations que les Australiens ne cessent de multiplier – comme en témoigne le film culte du pays, ‘He died with a falafel in his hand‘. Celles-ci se trouvent facilement sur des annonces de divers sites Internet tel que Gumtree, le grand favori, rédigées par des propriétaires, des agences, ou bien les colocataires eux-mêmes.

Les nouveaux arrivants séjournent souvent quelques jours dans des backpackers, auberges de jeunesse version australienne, plutôt rares à Paris. Quant au loyer, il est généralement assumé par les jeunes Australiens eux-mêmes qui, en marge de leurs études, trouvent facilement un petit boulot.

Les expats rencontrent de bonnes surprises au niveau professionnel

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Melbourne – et l’Australie, plus généralement – bénéficie d’un marché du travail généreux, qui ne cesse d’attirer les voyageurs du monde entier, au contraire de notre capitale en crise. Il suffit d’errer sur des sites Internet ou bien d’aller directement à la rencontre des employeurs, resume en main, pour pouvoir décrocher un job.

Les Français constatent avec surprise la proximité qui lie chaque employeur avec son employé : on est franc, direct, sans même savoir si l’on tutoie ou vouvoie – la distance s’efface d’un seul trait. Les « chère madame / monsieur », « cordialement », et autres formules de politesse sont  oubliées. On cesse de soigner ses mails pour se concentrer uniquement sur l’expérience et la pratique. Alors il faut s’adapter, apprendre à vivre autrement, plus efficacement peut-être.

Les Australiens communiquent entre eux de façon franche et spontanée tandis que les Parisiens, la faute peut-être à la langue française, établissent systématiquement une  distance. Il faut l’avouer, nous ne sommes pas de nature très accessible !

Le chill australien : au-delà des apparences

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Paris est particulièrement montré du doigt lorsqu’il s’agit d’apparences sociales. De façon générale (et parfois clichée), un Parisien ne peut s’empêcher en effet de juger l’autre, au regard de sa tenue vestimentaire, de son lieu d’habitation, de ses études ou de ses intérêts. Le jeu social parisien est un art dont il faut saisir la subtilité des codes.

Fascinés par l’autre côté du monde et par la culture européenne plus précisément, les Australiens, isolés géographiquement, vivent, quant à eux, plus simplement et accueillent les étrangers avec enthousiasme et intérêt. Par politesse ou par simple plaisir, il est dans leur culture de faire preuve de patience et de serviabilité avec autrui, à l’opposé du Parisien, à l’emploi du temps très chargé, qui prendra à peine le temps de s’arrêter.

Mais il n’est pas difficile d’adopter le style australien, à la démarche détendue et au comportement désintéressé. Ici, on peut être qui on veut, oser, assumer sans problème un style excentrique alliant tatouages et cheveux verts ou bien plus “hipster“, avec un look très travaillé. L’essentiel est de se sentir à l’aise dans ses baskets…

Bref, un Parisien sûrement surpris et dépaysé le temps d’un instant, trouvera facilement sa place dans une ville qui emprunte essentiellement sa culture à l’Occident. Essayez par vous-même !

Référence :
1. 50 reasons Melbourne is the world’s most livable city, par travel.cnn.com.

Crédit photos :
1. Yarra River, Melbourne, par resetgreece.gr 
2. Victorian terrace on Canterbury road, Middle Park, par Donaldytong sur Wikipédia.
3. Melbourne, par jamesbanks.me
4. Hipster, sur images.dailylife.com.au 

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Laure Van Ruymbeke

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2 Comments

  1. Julia Greenhalf Sep 3, 2014 at 9:44 PM - Reply

    Super article, Laure! J’ai remarqué ces différences moi-même et c’est intéressant d’apprendre que les Français partagent ces mêmes opinions.

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