Quelle est votre histoire française?

Ce fil rouge français qui nous connecte les uns aux autres… Quelle est votre histoire ?

Il arrive qu’à l’âge adulte, différentes raisons peuvent vous pousser à apprendre le français, mais il en est une impérieuse et souvent séduisante qui consiste à passer un certain temps en France.

Aussi, lorsque je me suis joint au groupe de visites des Maison Balzac et Musée Fragonard organisées pour les étudiants de l’Alliance Française de Paris, j’ai pensé que c’était là un des exercices des compléments d’étude de la langue indispensable. Car apprendre le français à Paris et déambuler dans des lieux aussi romantiques et enchanteurs que ceux-là, c’est avant tout un grand moment de plaisir partagé.

Tout allait très bien si ce n’était la frustration de ne pouvoir faire mieux connaissance avec les étudiants – ni la Maison Balzac ni le Musée Fragonard ne pouvaient se transformer en salon où l’on cause.

J’eus alors l’idée d’inviter ceux avec qui j’avais pu échanger quelques mots malgré tout à venir chez moi célébrer une tradition ancienne, manger la galette et tirer les rois début janvier.

Une tradition française célébrée à la maison

Le 9 janvier 2014 donc, à 17h, heure du ‘goûter’, Fati et Arezoo d’Iran et Ivanise du Brésil, ont pour la première fois tiré les rois ainsi que Daisy, d’Angleterre, stagiaire pour My French Life™.

C’est Daisy qui s’est retournée pour répondre à la question (entendue depuis le plus loin de mon enfance) ‘Pour qui celle-là ?’ (Car ce doit être le pur hasard qui vous fait avoir la part où se trouve la fève qui fait de vous le roi ou la reine et porter la couronne qui est achetée en même temps que la galette).

Ce fut un moment très chaleureux et je remarquai que nos trois étudiantes étaient très heureuses de pouvoir vivre une nouvelle expérience où le français était la langue fédératrice. C’était bien là que s’inscrivait notre fil rouge français.

Une valeur partagée : le fil rouge français

J’apprenais que Fati, Arezoo, et Ivanise, âgées de 29 à 31 ans, étaient en France depuis moins d’un an et qu’elles n’avaient pas ou peu appris le français auparavant.

Arezoo, diplômée en Génie Electrique, a suivi son mari venu pour faire de la recherche en philosophie, et s’apprête à se réorienter en France vers les Arts Plastiques , car elle a une fibre artistique qu’elle souhaite exploiter.

Fati a obtenu une bourse de son pays pour faire une thèse à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales). Son sujet traite du nouveau rôle des femmes kurdes au sein du Parti Politique Komala.

Les raisons qui ont poussé Ivanise vers la France s’apparentent plus aux clichés traditionnels mais n’en sont pas pour le moins authentiques; elle a toujours rêvé de la France pour la langue, la culture, la mode, et a obtenu une bourse pour terminer son doctorat en communication.

Je m’empresse de savoir si le rêve est éloigné aujourd’hui de la réalité. Fati et Arezoo se joignent à Ivanise pour répondre que non, la France, comme elles la découvrent, n’a pas occasionné de sentiments de déception par rapport aux attentes. Elles déplorent seulement le manque d’opportunités pour communiquer en français avec des Français.

J’ose alors faire une suggestion à nos deux étudiantes célibataires : ‘Un petit ami français peut être ?’

La réponse ne se fait pas attendre. Notre entourage s’est gentiment moqué de nous avant notre départ, s’exclament-elles, persuadé que nous allions forcément trouver ‘l’Amour’ en France.

Avec humour, Arezoo, Fati et Ivanise essaient d’apporter un élément de réponse – à l’EHESS, personne ne parle, tout le monde travaille, et  Ivanise est logée à la Cité Universitaire … à la maison du Brésil !

Sur le thème de l’Amour, nous terminons cet agréable moment de partage et d’échange … qui s’en étonnerait ?

Avez-vous une histoire rendue possible grâce à votre fil rouge français ?